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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 23:18

 

Petit récit  d'Antoine

 

  Un soir, je rentre du boulot... Mon patron vient de m'annoncer que j'avais dix jours de congés dans 2 jours. Je tombe sur Facebook sur une demoiselle que j'ai rencontré lors d'une course: Lucile de la Familly roller. On commence à discuter ou plutôt à délirer et la conversation se termine par:"  dans deux jours, je te rejoins à Caen et on rentre à Morlaix en Roller..."

Voilà, verdict, c'est comme çà que tout a commencé.

 

 Deux jours pour organiser un truc pareil, c'est de la folie. Nous ne savons même pas vraiment quoi emmener... Pas grave... Je contacte Yann solo et David qui sont des adeptes de la discipline... Ohp et le tout est bouclé ou plutôt bâclé...

 

 La veille de mon départ, une tempête fait rage... La météo est loin d'être rassurante, mes proches encore mois....Je ne sais pas combien de fois j'ai entendu les mots impossible, fou, et grands malades...Ce qui est sur, c'est que plus on me mettait en garde et plus j'avais envie d'y aller. Ce sera tout de même deux jours de mauvai sommeil et de manque d'appétit... çà devait être un gros stress...

 

 Je prends le train vendredi matin à 6 heure à Morlaix et arrive à Caen à midi. C'est une Lucile qui se tient le ventre et qui m'attend là. Elle stresse elle aussi. çà me rassure... nous sommes tout deux conscients de la folie dans laquelle nous nous engageons . Enfin du moins c'est ce que je me dis à ce moment là.

 

 

 

Je n' imaginais pas le  1/10 de ce qui nous attendait. J'en avais lu des récits mais... quand on a le nez dedans...bref...certains comprendrons ce que je veux dire.

 

Départ avec Lucile de Caen à 13 h le vendredi. On s'arrête dès le départ dans un bistrot pour voir le tracé... Un petit vieux voyant nos gros sacs, nous demande ou nous partons.... Je lui réponds (timidement) Morlaix. Il explosera de rire , et je crois que ce rire, je m'en rappellerai toute ma vie....

 

Une tempête ,du vent à plus de 100 kmh se lève contre nous. Même en descente, si on arrête de patiner, on recule. Le top ce sera  les montée car nous serons protégés par les côtes. Après seulement quelques kilomètres, je sens mon genou qui grince... Le moral n'est vraiment pas au beau fixe du tout... Nous ne sommes pas parti depuis une heure....

 

Le  graton est  terrible dès le départ. 30 km dans la douleur sous une pluie battante. En tant que pseudo vitesseux ou randonneur, Lucille comme moi avons tendance à sélectionner nos petites ballades en général en fonction du bitume.... Très vite nous allons comprendre ce que veut dire faire un voyage...un raid... tu veux prendre cette route.... vas y mais c'est pas toi qui choisira l'état de cette dernière.... 

 

Nous arrivons à Aunay sur Odon à 16h30, épuisés, démoralisés et déjà découragés. "Le soleil" ou plutôt ce qu'il aura voulu être se couche dans une demi heure et le prochain village susceptible d'avoir un hôtel est à 30 km... vu ce qu'on a fait avant. Stop pour aujourd'hui. Nous sommes trempés, Donc le linge à sécher, une bonne douche et un petit Italien.

 

 Nous prenons chacun une assiette de pâte au Saumon. Petit goût qui me reviens pas trop... Je ne fais pas la fine bouche mais Lulu aura la même impression... On aura le droit à un bon mal de ventre... par la suite... pas cool
.
Lendemain , difficile de se lever . Nous allons prendre le petit déj à 8h30. Nos ventres sont noués du simple fait de regarder par la fenêtre. c'est pire qu'hier..la météo est terrible, çà souffle, la route n'est pas trempée, elle est imbibée... Bref

Lucile ne veut rien manger, çà m'inquiète. Bref je décide qu'on se rallonge une demi heure pour digérer en espérant que la pluie se calme et que les nœuds de stress passent.

Nous repartons. Boum à froid... un mur dans le graton de 10 km pour commencer. Lucile a beaucoup de mal en montée. Sa technique est bonne à plat mais la monté, c'est terrible pour elle, je sens que ses carbones vont vite devenir un problème, ces chevilles commencent à grincer... il pleut toujours des cordes.

Bref nous n'avançons à rien. Arrive 15h30, nous avons fait 29km , je suis à 2 doigt de baisser les bras. Je suis en pleine forme, je n'ai pas encore patiner une seule fois( c'est mon impression). Lucile est morte, strictement explosée. Dans ces jolies patins en carbones pas moins de 9 ampoules ce soir dont une belle comme la lune. Le soleil se couche dans deux heures bref il y a un hôtel ici. Lucille ne pourra pas faire 30km de plus ce soir pour rejoindre la prochaine ville.  Entre nous, moi non plus. Nous sommes rincés. Ce soir j'ai vu les roues de Lulu immergées au dessus des roulements... je me doute que nous allons le payer...

 

Ainsi nous sommes à Vire. Nous trouvons une petite zone avec un hôtel fermé et un supermarché à côté. En attendant que l'hôtel ouvre, nous entrons dans le hall d'accueil de la grande surface. Nous squattons très vite deux chaises en plastique et tel deux gros clochards et commençons à nous changer là. Une grand mère s'est régalée en regardant mon joli caleçon bleu... coquine...j'étais pourtant plus très en forme...Lulu aura été plus pudique et nous aura fait son strip-tease aux toilettes...

 

Nous en profitons pour faire deux trois courses. J'achète du WD40 que Yann m'avait conseillé de ne pas prendre... pas le choix et un fil à linge...

 

 Nous entrons à 17 h dans notre hôtel après avoir pris un petit café dans le bistrot du supermarché (une de ses premières personnes adorables qui ne nous regardera pas comme deux fous et qui nous souhaitera bon courage).

 

 Nous transformons la chambre en dix minutes ... Un fil à linge la traverse dans tout les sens... un coin, recouvert d'un sac poubelle se transforme en garage mécanique...les roulements sont dans un état (4 sur 16 qui sont bloqués chez moi après deux heures d'arrêt). Bref... la zone. Nous allons manger et hop dodo... Nous n'avons encore fait que 30km mais la météo nous tuent.

 
Moral à 0 pour moi. 30 km dans le premier après midi, passe encore mais sur une journée, j'ai les boules: 6 km h de moyenne...

3 ème jour... rebelote. On commence par 12 km d'ascension avec le pire des gratons qui soit (des tranchées). Les pieds de ma pauvre Lulu sont définitivement mort. Un arrêt tout les 50 mètres, je n'exagère pas. Je finis par prendre son sac (elle ne veut pas mais je la force, ce sera notre seul coup de gueule. Le pire de tout c'est que nous ne pouvons pas profiter des descentes.... c'est trempée, on accroche pas...

 

 Une nouvelle ascension , j'ai plus de 16 kg de sacs sur moi et je la pouce. elle n'a plus de niac, plus de jus... elle veut juste continuer pour ne pas me lâcher... Pause, petit repas... elle repart mieux. Nous trouvons in extrémis un gite dans un petit village. Excellent , on passe un moment de la soirée au bar avec les gens à discuter. Je m'enfilerais une petite peinte de bière.  Bilan du jour 30 km


 Nous nous loupons au réveil, il nous faut remonter nos roulements... Bref, nous partons tard et çà n'est pas encore aujourd'hui qu'on fera 100km.

 

  Ma pauvre Lucile donne tout ce qu'elle a mais ses pieds sont définitivement défoncés.

 

Malheureusement elle n'arrive plus à s'alimenter sans avoir mal au ventre. Nous partons comme tout les jours en commençant par une vilaine ascension . Arrivé à Avranche pour faire bref, ce sera encore 30 km aujourd'hui.

 

Lucille sortira à ce moment là, la phrase culte: oh regarde, il y a de vrais gens... C'est vrai que depuis 100 km , nous n'avons pas vu une seul "ville".

 

Nous irons manger dans un petit Italien. Lucile sera incapable de toucher à son assiette tant son ventre la tiraille...

 

 3jours et demi que nous roulons et 105km.  Lucile décide ( sur ma demande aussi) de jeter l'éponge. Elle devient faible et ses ampoules ne cicatriserons jamais.

 

Je laisse donc ma compagne de route à la gare avec tout de même beaucoup de tristesse. Nous aurons partagé des moments terribles et géniaux à la fois.

 

Elle ne peut plus et elle s'en veut, partager entre le désir de ne pas m'abandonner...et la lucidité que la machine est morte.
105 km au compteur à peu près. Même si Lulu lâche l'affaire ici, elle a eu un sacré mérite et franchement , je me demande si le 10 ème des rollos que je connais seraient arrivés jusque là.

Là commence mon deuxième raid dans le raid... et çà devient péchu

1 er jour

Je pars d' Avranche et décide de me rallonger pour voir le Mont saint Michel (de 18 km , je passe à plus de 40) rien à faire, je fais tout le tour de la baie derrière un cheval et sa cavalière, çà n'est pas beau, c'est splendide... je veux le voir... Je me surprends à rouler pour de vrai pour la première fois (un compteur vélo me capte à plus de 26 sur du plat. Je ne suis pas à toc mais ouf je fais enfin du rollo... car il fait beau, je n'ai pas de vent dans le nez et le gratons est un peu moins horrible qu'à l'habitude

Journée superbe du soleil, presque à plat. J'enquille 95 km aujourd'hui ... cette journée sera à jamais dans ma tête. seul hic... depuis le départ, mes genoux picotent. Je trouve que mes pieds sont un peu trop en car externe. Je rentre les platines d'un millimètre. Superbe choix, mes genoux ne me dérangeront plus jusqu'à la fin


17 h il va bientôt faire nuit.

 

 Je suis à Dol de Bretagne, c'est très joli mais le centre ville est tout pavé. Pas question que je laisse un euros dans une ville comme celle ci. ... je sors une lampe , les gilets fluo et continue 2heures...

 


  Emporté par l'euphorie de rouler, j'ai poussé un peu la machine aujourd'hui. Mon arrivé à Dinan se fait dans la douleur, allez j'ose le mot souffrance...Je me demande franchement si je pourrais repartir demain. Mes chevilles sont douloureuses, mes genoux aussi. Je dois ôter mes patins pour entrer dans Dinan car la ville est en hauteur, je ne peux plus rouler et encore moins grimper.

 

Je trouve un hôtel. Je ne regarde même pas le prix... j'entre en priant qu'il y aura une chambre pour moi. alléluia. Les Hôteliers sont encore une fois d'une gentillesse émouvante. Ils me trouveront un petit Italien super sympa aussi.

 

J'entre dans ma chambre, prends une douche me masse avec ma crème "musclor", fait des étirements. Je sors de ma chambre pour aller manger en mode footing. Impressionnant comme le corps et l'esprit  peuvent passer du tout au tout... Il y a une heure, j'allais tout lâcher... je pleurais de douleur sur un trottoir en mangeant une banane, là , je suis un nouvel homme.

 

 Le ville de Dinan est superbe mais je ne traine pas trop , je me presse d'aller me coucher.



2nd jours

 Un départ de Dinard digne des pire cauchemars. Je me fais arrêter par la gendarmerie. Ils me font déchausser. Et faire demi tour en basket. Je suis dingue. Je trouve une petite route longeant le grand axe et me retrouve très vite dans un petit village... Juste un bar. J'y entre. Il est 10h, le patron 70 ans a du mettre un parfum marseillais intitulé 51....

 

 Bref. Il m'indique une route... j'ai le doute mais je l'écoute... Résultat, j'arrive après 2heures de route à Dinan... Il pleut... çà s'est cool, la vie est belle...Je viens de me vider de mes forces pour 0km... La le moral en prend un très gros coup. Je m'arrête dans un nouveau petit village pour prendre un café. Le patron , un jeune de 30 ans est un tri athlète. Nous discutons 1/2 heure. Il m'aura complètement changez les idées. On doit se voir l'an prochain au Saint pol Morlaix mais il cour sous l'heure 30 , va falloir que je m'entraine...

 

 Il me parle d'un jeune qui est passé comme moi par ici en vélo, il revenait de Chine.


Je repars avec pour objectif Lamballe... je vous  passe les détails des paysages mais c'est  superbe ....je roule bien...il fait beau et la vie est belle.
Je traverse une forêt (de Saint Aubin) très plate au revêtement presque correct. çà envois très fort... Je stress un peu tout de même à l'idée de traverser une battue. çà tire de partout....J'accélère... çà serait dommage de rentrer avec du plomb dans les fesses.


Bref j arrive à 15 h à Lamballe. Comme avec Lulu, j'hésite à m'arrêter car le prochain village susceptible d'avoir un hôtel est loin,  je continue... Je ferais un bout de route avec un jeune qui rentre de l'école avec ses rollos. Top cool.


17h20 le soleil va se coucher dans 20 minutes, je suis devant un hôtel, j'ai envie de continuer, je me sens bien... il y a en plus un sacré col sur la carte pour le petit déj demain, çà ne me plait pas, j vais me le faire ce soir, je fais confiance à la providence...çà sera ma seul et unique faute sur le parcours.

Le col est terrible, je le passe. 18h 30 je suis transi de froid. Le village que j'espérais accueillant (hôtel ) est une ville fantôme, tout éteinte... les larmes montent de désespoir. Une supérette. Je me fait faire un sandwich...Je me renseigne aucun hôtel à 8 km à la ronde. Il faut allez en sens presque inverse et j'ai un col de plus de 300 mètres..

 

 Je m'assois sur une palette devant la supérette et mâchouille mon casse dalle (je nage dans le désespoir... je me vois dormir là , il doit faire 4 °c il est 19h, j'imagine cette nuit) de plus je suis trempé. çà sent la fin du raid... je ne pourrais pas repartir demain.

Une cliente m'ayant entendu dans le magasin, me prend sous son aile. elle me rassure et me dit qu' « elle ne me lâche pas...elle me trouvera un hôtel ou me ramènera chez elle ». Oups là, montée de larme. J'y crois à peine. Nous nous arrêtons dans le village suivant elle me dit d'aller voir si il y a de la place. Hôtel complet... Comme promis, elle ne veut pas me laisser là...

 
Elle me fera tourner 30 km en voiture pour trouver... génial, adorable, elle n'acceptera pas un euro...j'ai eu envie de lui faire la bise mais je lui aurais arraché la joue avec ma barbe de 5 jours et elle aurait pu attraper une maladie tant je devais être sale. J'arrive dans un petit café bar hotel restaurant (un peu le centre social du village) les gens me demandent ce que je fais, je raconte mon histoire et un commercial me paye direct un chocolat chaud... je devais faire pitié .

 

Je crois que c'est ici l'élément déclencheur, je n'ai plus honte de dire ce que je fais, les gens ne sourient plus quand je dis que je vais à Morlaix car j'ai déjà fait plus des 3/4 de la route. ...  Le chocolat chaud me requinque et toute cette générosité ce soir me redonne des ailes... l'hôtelière me réserve une table au petit restaurant d'à côté sans même me demander , une vrai maman. Comme dans une cantine d'école mais c'est très bon et pas chère...un flamby en dessert (avec la languette), j'ai souris. Pas loin de 80km aujourd'hui.

 

 Le corps commence à me dire: "vas y cool tout de même" Ma douche magique n'est pas aussi réparatrice qu'hier mais c'est mieux tout de même.


3ème jour

Lendemain matin, revigorer.... plein de fougue (et de douleur quand même) il fait beau, je suis à 80 km de mon appartement. J'aimerais y être ce soir car les finances baissent et mon corps aussi. On me raconte l'histoire du village avant de partir (il y a la ceinture de la vierge dans la basilic de Quintin et toutes les femmes qui ont accouchées dans l'année viennent en procession pour remercier. Petite pensée pour Manue et Maëla)

  Ce sera une journée terrible ou j'ai poussé mon mental et mon corps plus loin que jamais... J'ai été obligé de m'allonger dans un abris bus car mes jambes ne portaient plus du tout, 2 barres de céréale et une sacré engueulade que je me suis collé à moi même...çà repartira sur des chapeaux de roues et jusque à la fin... sans vouloir faire de jeux de mots, j'avais juste faim .

 

 J'ai vraiment poussé aujourd'hui, (10 fois je me suis dit c'est mort, je vais tomber, chuter, mes jambes ne portent plus)Je ne pouvais plus tenir mon freinage en T dans les grandes descentes. Forcé de me jeter dans l' herbes... Des montées et descentes de folies et incessantes....Je garderais le Ponthou toute ma vie dans la tête (le choix entre 3 km en montée ou un mur de 500mètres... bien sur j'ai pris le plus court chemin... mais quel chemin.

 Je suis à moins de 10 km de chez moi. Il fait nuit . Ma carte s'arrête la. Ma lampe ne donne presque plus rien. Je ne sais plus par ou passer. J'appelle Gwen. Je suis conscient mais commence tout de même à divaguer....

 

 J'arrive enfin devant un panneau de Morlaix. Je m'arrête , le regarde et réalise ce que je viens de boucler. j'ai mis un petit moment à comprendre que c'était la fin.. Paf, je pleure encore une fois mais que c'est bon. Je reste un bon moment devant ce panneau. Il est salle mais il est très beau.

 

 Lucile, peut être, a senti quelque chose de chez elle... elle m'appelle a ce moment là. C'est bon, de partager çà avec elle mais je raccroche vite... je suis vraiment trop ému.

 

 Je continue a rouler 500 mètre et arrive à la salle. Je verse une autre petite larme avant de rentrer dans celle ci.


Mon arrivée s'est faite... dans le gymnase de Morlaix ou mes deux meilleurs compagnons de rollos allaient s'entrainer... j'ai eu une énorme monté de larmes en franchissant la porte. Marcel, le président du club était là. Stoïque, il n'avait compris qu'en fin d'après midi ce que j'avais fait en me demandant mais tu es fou, en plus il pleuvait...

 

 Je prendrais une douche dans le Gymnase, volerait le sandwich au jambon de Julien et resterait avec eux... Je n'ai pas fait l'entrainement mais çà n'était pas l'envie qui m'en manquait.

 

Pour faire vraiment simple, on a fait un premier raid de 100 km avec Lulu qui était un peu plus touristique .Bien qu'elle ait vraiment morflé, elle n'était pas prête physiquement, moralement et aussi techniquement (les carbones sont incompatibles avec de tel distances dans du gratons)  .

 

 Je l'aurais achevé 10 fois sur la suite tant ce fut terrible.

et le second raid ou j'ai multiplié la vitesse moyenne par plus de 2,5. et fait en 3 jours  240. km 

J'ai adoré les deux. et si c'était à refaire, je ne changerais strictement rien...Avec Lulu, ce fût aussi génial que seul... tout les plan de galère on permis de savourer de tout petits moments qui normalement anodin, deviennent de très grosses jouissances ou de grande victoires. Je me suis vu par exemple lever les bras en haut d'une côte comme si j'avais terminé le tour du monde de course à pied ou bien sortir d'un grand  moment de désespoir grâce à un tout petit rayon de soleil .

 

En résumé, une aventure splendide. J'ai eu une grande chance: mon GPS est tombé en panne dès le départ.  Je sais maintenant que si il avait fonctionné, j'aurais été sans arrêt à regarder la perf, la distance parcourue, la vitesse et je n' aurais rien vu....je me serais dépêché partout...Je pense m'être arrêté surtout les 3 derniers jours au minimum dans 6 à 7 cafés par jour. Ce fût à chaque fois de belle rencontres et maintenant c'est officiel, je suis caféinoman.

 

 Je n'ai qu'une chose en tête depuis mon retour, c'est de repartir. Je troquerais volontiers mon sac à dos de 7kg contre un skate drive. Comme a chacune de mes petites bêtises, je m'offre une récompense, ce sera donc la prochaine acquisition.

 

 

 Nous voulions avec Lucile remercier tout ceux qui nous ont soutenus, aider et encouragé. Une pensée pour Yann Nicolas et Gwenn qui étaient particulièrement présent. C'est bon de se sentir soutenu. Un merci aussi à Manue pour ses conseils d'infirmière avisée. Je pense très fort aussi à Laurence qui m'a accompagné le dernier jour quand j'étais vraiment au plus mal. Elle a su trouver les mots justes au moments appropriés: " fonces, roules voles, je suis de tout cœur avec toi, t'y es presque..." ce ne sont que des mots mais ils m'ont mis le feu.

 

Et puis une pensée aussi à Julien et son père qui sans le savoir m'incite à me dépasser. Pour rien au monde, j'aurais éviter le Ponthou car Philippe m'avait dit que ce serait trop dur.... Merci

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